Bienvenue dans l’économie à 90 pour cent : quelles conséquences sur votre chiffre d’affaires ?

Tout porte à croire que nous avons atterri, après le confinement, dans une économie tournant à 90 pour cent : une économie à 90 pour cent. Les entreprises se voient contraintes de revoir leur fonctionnement, ce qui pèse sur leur capacité de production, leur chiffre d’affaires, leurs charges et leur marge bénéficiaire. Pourtant, les entreprises belges peuvent sortir de la crise du coronavirus en limitant la casse, à condition de surveiller attentivement leur santé financière dans l’économie du mètre et demi.

Une capacité de production inférieure et des charges supérieures

Les règles de distanciation sociale forcent les entreprises à réorganiser leur lieu de travail. Fin mai 2020, Trends Magazine nous dévoilait que Kinepolis passait à côté d’achats impulsifs de friandises, de boissons et de pop-corn en raison de la suppression du self-service dans ses boutiques. La seule possibilité consiste à commander au préalable sur le site, mais il est peu probable que cette vente en ligne génère un chiffre de vente aussi élevé.

L’occupation des salles souffre elle aussi de l’impact négatif des mesures pour lutter contre la propagation du coronavirus. Chaque groupe de visiteurs doit en effet laisser au moins deux sièges vides de part et d’autre, ainsi qu’une rangée vide complète devant et derrière lui.

Les entrées et sorties des salles seront contrôlées de manière stricte, ce qui nécessite du personnel supplémentaire. En plus d’une forte diminution de sa capacité, le groupe fait donc face à une augmentation des coûts variables. Ce qui pèse lourdement sur les marges.

Bienvenue dans l’économie à 90 pour cent, ou l’économie des sièges inoccupés

Même son de cloche du côté des restaurants. Les exploitants éloignent les tables les unes des autres pour respecter la distance d’un mètre et demi. La carte est réduite pour que le client fasse son choix plus vite et que le service soit plus rapide.

« Dans le meilleur des cas, les restaurants tourneront de 50 à 60 pour cent de leur capacité dans l’économie du mètre et demi », explique Dominique Michel, CEO de la fédération du commerce Comeos, dans la presse.

Tout comme les secteurs du divertissement, du commerce de détail et du transport, l’horeca fait partie des secteurs les plus touchés. Les autres secteurs se portent mieux. En moyenne, notre économie tournerait à 90 % de sa capacité, à en croire les chiffres avancés par les économistes.

Pour la Belgique, cette économie à 90 pour cent représente une perte annuelle de 50 milliards d’euros de richesse produite. Sans compter que nos pouvoirs publics passeront chaque année à côté de 25 milliards de recettes fiscales.

Économie du mètre et demi : près de 90 % peuvent continuer

D’après Rabobank, 89 % de l’activité économique peut avoir lieu à une distance d’au moins 1,5 mètre, dont 43 % entièrement à domicile. Le télétravail est surtout possible dans le secteur des TIC, des services professionnels et dans les organismes financiers.

Dans les secteurs de l’agriculture, de la construction et de l’industrie, il est pratiquement impossible de travailler à domicile, mais le travail peut être organisé de façon à garantir une distance de 1,5 mètre entre les travailleurs.

Près de 11 % de l’économie belge ne peut se faire à une distance d’un mètre et demi. Sont surtout concernés les secteurs de l’horeca, des soins de santé et certains services.

L’économie à 90 pour cent deviendra-t-elle la nouvelle réalité ?

Le calcul théorique de l’économie à 90 pour cent se heurte à plusieurs limites :

  1. Un point positif pour l’économie : certaines catégories professionnelles, dont on pensait qu’elles n’étaient pas compatibles avec la distance de 1,5 mètre, reprennent tout de même le travail. Les coiffeurs, par exemple.
  2. Dans certains cas, l’introduction du télétravail entraîne une hausse de la productivité au travail, comme l’ont montré de précédentes expériences de travail à domicile avec des collaborateurs de call centers, notamment. Pour certaines professions, les mesures de lutte contre la propagation du coronavirus peuvent donc aussi aller de pair avec une augmentation du chiffre d’affaires.
  3. Le fait qu’une profession relève de la catégorie des emplois susceptibles d’être exercés à un mètre et demi ne signifie pas qu’il n’y a pas de coûts pour garantir cette distanciation sociale, ni qu’elle pourra tourner à plein régime.
  4. L’enquête ne porte que sur l’offre : que peut-on encore produire dans l’économie du mètre et demi ? Cela ne signifie pas que les consommateurs sont prêts à acheter les services et les produits proposés. Certains ne se rendront par exemple pas au restaurant ou au café pour des raisons de sécurité, d’autres parce qu’ils éprouvent des difficultés financières à la suite de la perte de leur emploi.
  5. L’enquête ne tient pas non plus compte des chaînes d’approvisionnement défaillantes. Maintenant que l’économie belge se remet à tourner, des déficits se profilent à l’horizon. Cette dynamique pourrait engendrer une instabilité pendant des mois encore, car certains pays importants pour nos chaînes d’approvisionnement ne sont qu’au début de la pandémie de coronavirus.

Cette estimation d’une économie à 90 pour cent n’est donc pas tout à fait exacte. La réalité se révélera peut-être meilleure, ou pire. Nous devons néanmoins supposer que le PIB, et donc le chiffre d’affaires de la plupart des entreprises, sera beaucoup plus faible en 2020.

Selon les chiffres publiés par le Bureau du Plan en juin, l’économie belge devrait connaître un repli de 10,6 % en 2020. Des prévisions plus pessimistes que celles du mois d’avril, qui ne tablaient encore que sur une baisse de 8 % pour cette année.

« L’économie belge connaîtra en 2020 sa plus lourde récession depuis la Seconde Guerre mondiale »

Selon le European Consumer Payment Report d’Intrum, près de la moitié des Belges (43 %) dépensent moins depuis le début de la crise du coronavirus dans notre pays. « La réouverture des restaurants et des bars, soit l’ouverture du robinet de la bière, ne coïncidera pas immédiatement avec la réouverture du robinet financier »,  avertit Christophe De Boeck, directeur commercial d’Intrum.

Économie à 90 pour cent - Les dépenses des consommateurs en baisse
Économie à 90 pour cent - Les dépenses des consommateurs en baisse

Pourquoi y a-t-il un grand risque que la demande ne se rétablisse pas complètement à court terme ?

  1. De nombreux Belges consommeront moins dans les mois à venir, simplement parce qu’ils n’ont pas l’argent pour le faire. Une partie des gens qui ont perdu leur emploi pendant le confinement ont maintenant largement grignoté leur petite épargne et risquent d’avoir du mal à rembourser leurs dettes à partir du troisième trimestre.
  2. Autre cause de la baisse de la demande : la chute brutale de la confiance des consommateurs. La population active craint de perdre son emploi, si cela n’a pas déjà eu lieu. Une crainte justifiée, quand on sait que la Banque Nationale de Belgique table sur près de 190 000 chômeurs supplémentaires cette année.
  3. Une reprise rapide de la demande est très peu probable si les générations plus âgées, qui disposent d’un pouvoir d’achat, continuent de consommer moins pendant longtemps pour des raisons de sécurité.
  4. Au cours des dernières décennies, nous sommes passés d’une « consommation matérialiste » à une « consommation expérientielle » : le tourisme, la culture et le divertissement en étaient les grands gagnants. Ce sont précisément ces moteurs de croissance de notre économie qui sont maintenant durement touchés par la pandémie de coronavirus.
  5. La confiance des entreprises s’est également effondrée, selon le baromètre économique de la Banque Nationale de Belgique. Les entreprises consentiront moins d’investissements pendant la période à venir.

 

Vous souhaitez en savoir plus sur l’impact que le Covid-19 aura sur les dépenses des consommateurs ?


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La confiance des consommateurs et des entreprises s’effondre dans l’économie à 90 pour cent

La confiance des consommateurs dans l’économie à 90 pour cent
La confiance des consommateurs dans l’économie à 90 pour cent (Source : Banque Nationale de Belgique)
La confiance des entreprises dans l’économie à 90 pour cent
La confiance des entreprises dans l’économie à 90 pour cent (Source : Banque Nationale de Belgique)

Votre chiffre d’affaires en 2020 : évitez que des factures irrécouvrables occasionnent des dommages encore plus lourds !

Une économie qui ne tourne qu’à 90 pour cent a un impact énorme sur les résultats des entreprises. Les liquidités baissent de facilement 20 pour cent, et le bénéfice net peut s’évaporer complètement.

En tant que chef d’entreprise, vous n’avez aucun contrôle sur l’évolution de l’économie belge et de la demande.

En revanche, vous pouvez veiller à la sécurité financière de votre entreprise. Saviez-vous que les entreprises belges perdaient en moyenne 3,5 % de leur chiffre d’affaires annuel en raison de factures non encaissées ? Les clients qui honorent tardivement leurs factures compromettent les chances de survie de votre entreprise.

Votre département financier est aujourd’hui confronté à un défi de taille. Il est crucial, d’une part, que les factures irrécouvrables ne causent pas de dommages supplémentaires à votre chiffre d’affaires, déjà fortement affecté. D'autre part, si vous ne faites pas preuve d'empathie lors du recouvrement des factures impayées, vous courrez un risque d'atteinte à votre réputation et de perte de clientèle plus grand que jamais en ces temps difficiles.

Dans l’économie à 90 pour cent, il est capital de perfectionner l’organisation de votre administration financière pour la santé financière de votre entreprise.

Confiez à nos experts le soin de réaliser, sans engagement, un audit de votre administration financière. Vous recevrez un rapport synoptique comprenant des points d'amélioration immédiatement applicables :

 
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La capacité à honorer des factures en souffrance diminue dans l’économie à 90 pour cent

Ces derniers temps, la capacité à régler les factures ouvertes a diminué, tant chez les ménages que chez les entreprises ! Les ménages sont de plus en plus confrontés à du chômage (temporaire) et à des pertes de revenus. Les entreprises voient leurs ventes plonger et leurs liquidités s’amenuiser.

Vos crédits clients gonflent ?

Chez Intrum, nous faisons le maximum pour trouver des solutions de recouvrement adaptées à la réalité socioéconomique actuelle, mais également à la situation spécifique de votre client. Nous l'écoutons, faisons preuve de compréhension et l'aidons à régler ses dettes.

Intrum met à votre disposition un arsenal complet de gestionnaires de dossiers expérimentés, de solutions de paiement en ligne, de données clients, un centre d'appels et des médiateurs pour vous aider à encaisser vos factures. Nous vous garantissons ainsi une récupération maximale et orientée client de votre argent dans cette « économie à 90 % ».

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Chez Intrum, nous sommes convaincus qu'une administration financière bien rodée est capitale pour la santé financière de votre entreprise. A fortiori en ces temps difficiles !

Outre la capacité financière, il faudra de l’inventivité et de la flexibilité pour pouvoir tourner à plein régime pendant la période à venir. Nous sommes prêts à vous aider à survivre dans l’économie à 90 pour cent.

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Guide de survie pour les entreprises belges en période de coronavirus
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Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux aux changements.
Charles Darwin