Les assurances crédit ne couvrent pas tous les risques

L’offre d’assurances crédit n’est pas dépourvue de lacunes et de défauts. Comment, en tant qu'entreprise, mieux vous couvrir contre les risques de crédit?

En quoi consiste exactement une assurance crédit ?

Une assurance crédit protège du risque qu’un client ne soit plus en mesure de payer les biens ou services que vous lui avez fournis.

Les assurances crédit se déclinent en plusieurs formes :

  1. par transaction
  2. par débiteur
  3. par pays
  4. sur l’intégralité de votre chiffre d’affaires.

Comment fonctionne une assurance crédit ?

Vous versez une prime sur le chiffre d’affaires ou la (les) transaction(s) que vous souhaitez assurer. Si votre client s’avère incapable de payer, votre assureur crédit vous rembourse le pourcentage couvert (généralement de 70 % à 80 %). La compagnie d’assurances se subroge ensuite dans vos droits pour réclamer une indemnisation au mauvais payeur.

Combien coûte le prime d'une assurance crédit ?

Si vous souhaitez assurer une transaction particulière, la prime s’élève à environ 2 % de la valeur de la transaction. Dans le cas d’une assurance chiffre d’affaires, vous payez habituellement de 0,3 % à 1 % de votre chiffre d’affaires total.

Le montant de la prime dépend du volume du chiffre d’affaires, du nombre de débiteurs, du pourcentage couvert à l’indemnisation et du pays du débiteur.

Afin de répartir le risque, les assureurs crédits insistent souvent pour que vous assuriez la totalité de votre chiffre d’affaires, ainsi que tous les débiteurs. Le coût d’une assurance crédit a donc vite fait de chiffrer !

4 défauts des assurances crédit

  1. L’offre d’assurances crédit n’est pas dépourvue de lacunes et de défauts. Les assureurs crédit utilisent très souvent des montants minima pour les risques à assurer. En ce qui concerne le risque de crédit sur les «petites» factures, vous n’avez donc aucune garantie.
  2. Le pourcentage couvert que les assureurs crédit garantissent ne dépasse généralement pas 70 % à 80 %. Même si une transaction est « protégée » par une assurance crédit, vous perdez 20 % à 30 % du chiffre d’affaires si le client n’est pas en mesure de payer.
  3. Certains risques ne sont tout simplement pas couverts par les assureurs. Devez-vous alors mettre un terme au processus de vente et laisser la place à votre concurrent ?
  4. En 2008 et 2009, l’entente entre les entreprises belges et les assureurs crédit a été mise à mal. La crise a subitement poussé les assureurs crédit à abaisser les limites de crédit et à augmenter sensiblement leurs primes. Dans certains cas, les couvertures étaient purement et simplement annulées alors que l’on souscrit justement une assurance crédit en prévision des situations financières difficiles...

 

Maîtriser les risques de crédit non couverts ?

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De quoi allier prévention et approche curative.

 

Les questions que vous devriez vous poser :

  • Votre stratégie générale et votre approche de la gestion du crédit sont-elles sur la même ligne ?
  • Le risque n'est-il pas trop grand quand vous accorder un crédit fournisseur aux clients étrangers ?
  • Quand entreprenez-vous quelles actions ?
  • Combien de rappels envoyez-vous et à quels moments ? À quoi ressemblent ces rappels ?
  • Organisez-vous correctement votre gestion du crédit ?
  • Possédez-vous les compétences et les profils requis pour votre gestion du crédit ?
  • Exploitez-vous toutes les possibilités de l’arsenal de recouvrement ?
  • Disposez-vous des bons KPI pour évaluer le processus et le rendre plus clair ?

Les assurances crédit et le recouvrement de créances : Complémentarité

Une critique souvent évoquée est que les assureurs crédit ne veulent couvrir que la totalité de vos activités et – pire encore – qu’ils préfèrent ne prendre que les bons risques à leur charge, faisant ainsi grimper le coût de l’assurance crédit et baisser la valeur ajoutée.

Une tendance claire se fait jour dans les grandes entreprises internationales : seuls les risques très spécifiques sont assurés. Les autres risques sont compensés par un processus de gestion du crédit performant, souvent confié à des experts externes.

Dans certains cas, un expert en traitement des paiements, en recouvrement et en gestion du risque constitue une alternative attrayante à l’assurance crédit, souvent très onéreuse.