La situation financière des pays d’exportation décisive pour la reprise économique belge

Selon un rapport d’Intrum, trois ménages belges sur dix déclarent être plus pauvres aujourd’hui qu’avant l’apparition du coronavirus. Ce chiffre concorde avec de nombreuses autres enquêtes qui montrent que les mesures de soutien du gouvernement belge ont permis d’absorber une grande partie du choc. Dans le sud de l’Europe, les ménages sont beaucoup plus durement touchés par la crise du coronavirus.

Si les exportations stagnent, nous stagnons aussi

Sept Belges sur dix affirment ne pas ressentir l’impact du coronavirus dans leurs finances personnelles. Les économistes espèrent donc que le consommateur belge contribuera à l’accélération de la reprise économique. Dans beaucoup de pays européens, la pandémie a, en revanche, entraîné un surcroît de pauvreté, susceptible de se propager à notre économie. « Un tiers de l’activité économique de notre pays provient des exportations. Si elles stagnent, nous stagnons aussi », déclare Bart Van Creaynest, économiste en chef de Voka dans Het Laatste Nieuws.

Le European Consumer Payment Report révèle ainsi que l’impact du coronavirus sur les ménages est très différent en Europe. Au Danemark et aux Pays-Bas, seul un cinquième des personnes interrogées déclarent s’être appauvries en raison de la pandémie. En Allemagne, en Finlande et en Norvège, entre autres, ce chiffre est d’un quart. Ces pays maintiennent la moyenne européenne à 35 % de pertes de revenus liées à la crise. La situation est toutefois bien différente au sud du continent. En Italie, en Grèce, au Portugal et, dans une moindre mesure, en Espagne – tout comme en Pologne, d’ailleurs – près de la moitié des ménages souffrent d’une « gueule de bois financière ».

Si les grandes entreprises qui produisent pour l’étranger rencontrent des difficultés, un processus en cascade susceptible d’aussi affecter les plus petits acteurs voit le jour. Cela peut déboucher sur des pertes d’emploi et une diminution de la consommation.
Bart Van Craeynest, économiste en chef de Voka dans Het Laatste Nieuws

Le fossé entre riches et pauvres se creuse dans le sud de l’Europe

Il s’agit, en outre, de pays qui n’ont pas connu une grande richesse, ces dix dernières années. Si les pertes de revenus signalées chez nous sont réparties de manière plutôt égale entre les revenus les plus élevés et les plus faibles, ce n’est pas le cas dans le sud : le fossé entre les riches et les pauvres se creuse en raison du coronavirus.

Consommateurs faisant état d’une baisse de revenu (par pays)
Consommateurs faisant état d’une baisse de revenu (par pays)

Pays du top 10 des exportations belges

Quelles sont les conséquences pour notre économie ? Car aux 6e, 7e et 8e places du top 10 des exportations flamandes se trouvent, en effet, l’Italie (16 milliards d’euros), l’Espagne (8 milliards d’euros) et la Pologne (7 milliards d’euros). « Les exportations sont un important moteur de notre reprise économique et ce point est souvent négligé », déclare Bart Van Craeynest, économiste en chef chez Voka.

« Quand on parle de reprise économique, on pense essentiellement à la consommation et à la manière dont l’horeca et l’événementiel rebondiront après la pandémie. Un tiers de l’activité économique de notre pays est pourtant directement ou indirectement généré par les exportations. En Flandre, cette part est même un peu plus élevée. Si les exportations stagnent, nous stagnons aussi. »

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Espoirs d’une bonne saison d’été

« Il est ici question d’une chaîne complète d’entreprises qui produisent pour l’étranger. Ces entreprises ont elles-mêmes de nombreux fournisseurs. Si elles connaissent des difficultés en raison de la baisse de la demande et des factures impayées de leurs clients, un processus en cascade voit le jour et expose de plus petits acteurs à une baisse de leur chiffre d’affaires. Cette situation peut entraîner des pertes d’emplois et une diminution notable de la consommation, tout simplement parce que ces personnes perdent leur emploi ou épargnent en prévision d’un avenir incertain. Ce qui se passe à l’étranger peut ainsi rapidement se propager chez nous. »

Il est vrai que cette pandémie touche surtout les ménages des pays dits du « Club Med ». Nos principaux marchés sont la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, où l’impact est similaire à celui que nous connaissons en Belgique.

Christophe De Boeck, directeur d’Intrum Belgium, fait toutefois part de son inquiétude : « Notre gouvernement est bien intervenu avec de nombreuses mesures de soutien, mais il est clair que nos entreprises ne sont pas au mieux de leur forme aujourd’hui. Il est désormais à nouveau possible de faire faillite. Personne n’a pour l’instant d’idée précise des conséquences possibles, mais nous devons suivre la situation de très près. Les entreprises belges ont intérêt à optimiser leur gestion des débiteurs afin de se préparer à un tsunami de factures impayées, qu’elles soient le fait de clients belges ou à l’exportation. »

L’Espagne, l’Italie et la Grèce pourraient-elles bientôt connaître des difficultés et plonger l’Europe dans une nouvelle crise ? « Ces pays espèrent que la saison touristique renflouera leurs caisses, cette année », déclare B. Van Craeynest du Voka. La reprise économique en Europe dépend donc en grande partie du certificat corona et de la couverture vaccinale que nous atteindrons d’ici à cet été.

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