Les entreprises belges réduisent leurs coûts et durcissent leur politique de crédit pour se préparer à une récession historique.

Après le white paper édition spéciale Covid-19 de cet été, Intrum publie aujourd’hui l’intégralité du European Payment Report 2020. Les résultats révèlent que la crise du coronavirus a lourdement touché les économies nationales en Europe. Si le Covid-19 n’a pas encore de grave impact sur le comportement de paiement en Belgique, les entreprises doivent se montrer vigilantes.

  • d’après la moitié des chefs d’entreprise belges, une récession paneuropéenne
    constituera l’un des principaux défis à relever dans les douze prochains mois ;
  • près de la moitié des répondants belges (45 %) prévoient de réduire leurs
    coûts ;
  • les clients professionnels ont un écart de paiement de 3 jours. Les pouvoirs
    publics belges sont certes plus ponctuels que les années précédentes, mais
    maintiennent encore un écart de paiement de 6 jours. Quand on compare le
    comportement de paiement avant et après le confinement, on constate des
    retards considérables dans le chef des entreprises et des pouvoirs publics,
    mais pas chez les particuliers ;
  • trois entreprises belges sur dix (28 %) prévoient de sécuriser plus rapidement
    les paiements, ce qui laisse présager un durcissement de la politique de
    crédit ;
  • près de la moitié des chefs d’entreprise belges (49 %) prévoient une
    augmentation du risque de paiement dans les douze prochains mois.

La récession frappe aussi durement les entreprises belges

Les autres pays européens ne sont pas les seuls à ressentir un ralentissement économique. En Belgique aussi, près de cinq chefs d’entreprise belges sur dix estiment qu’une récession paneuropéenne dans les douze prochains mois constituera l’un des principaux défis à relever en ce qui concerne la ponctualité des paiements des clients.

« Les entreprises s’affairent à prendre des mesures pour se préparer à la récession consécutive à la pandémie de coronavirus. La baisse des revenus a réduit le niveau de trésorerie des entreprises dans toute l’Europe et a accru la pression sur les paiements sortants. L’impact sur le contexte international de paiement est dramatique », explique Christophe De Boeck, directeur commercial chez Intrum.

L’écart de paiement reste stable, mais la crise du coronavirus pourrait changer la donne

Ces dernières années, les entreprises belges sont parvenues à réduire l’écart de paiement, c’est-à-dire le temps qui s’écoule entre le délai de paiement convenu et le paiement effectif. Les clients professionnels ont un écart de paiement de 3 jours. Les pouvoirs publics belges sont certes plus ponctuels que les années précédentes, mais maintiennent encore un écart de paiement de 6 jours.

Dans l’ensemble, les délais de paiement accordés sont actuellement moins longs en Belgique et sont mieux respectés que dans la plupart des autres pays d’Europe. Il n’empêche que pour trois entreprises belges sur dix, une augmentation de l’écart de paiement représente un réel risque pour la croissance durable dans les mois qui viennent.

Comportement de paiement avant et après le confinement : des premiers chiffres décourageants

Compte tenu de la crise du coronavirus, la situation pourrait se détériorer rapidement en ce qui concerne le comportement de paiement dans notre pays. Le délai de paiement effectif des clients professionnels a augmenté de 20 % depuis le début de la crise, celui des clients des secteurs publics a grimpé de 12 %. Nous n’avons pas constaté d’augmentation notable du délai de paiement effectif chez les clients particuliers après le confinement. Il s’agit incontestablement d’un effet positif des mesures de soutien mises en place par le gouvernement pour aider les ménages, notamment le régime de chômage temporaire.

Les chefs d’entreprise belges sont pessimistes : 49 %, soit près de la moitié, prévoient une augmentation du risque des débiteurs dans les douze prochains mois. Quelque 15 % d’entre eux pensent qu’il va « considérablement » augmenter. La baisse des liquidités met une pression supplémentaire sur les entreprises, qui sont dès lors nombreuses à devoir chercher d’autres moyens de libérer des fonds.

Récession : évolution du risque de non-paiment
Récession : évolution du risque de non-paiment - Source : European Payment Report (Intrum)

« Malgré les efforts consentis par les entreprises belges dans le domaine de la gestion de crédit, ces dernières années, l’écart de paiement causé par la crise du coronavirus pourrait redevenir rapidement une source de préoccupation. Si le monde des entreprises ne prépare pas massivement son administration financière à un tsunami de factures impayées, la crise du coronavirus mettra encore plus d’entreprises dans l’embarras », prévient Christophe De Boeck, directeur commercial d’Intrum.

Les entreprises belges sont financièrement plus solides que leurs homologues européennes

Les entreprises belges sont relativement plus solides à l’aube de la récession, ce qui est plutôt rassurant. Bien qu’une entreprise sur cinq (18 %) connaisse un resserrement des liquidités, les entreprises belges estiment aujourd’hui l’impact des retards de paiement plus faible que les entreprises du reste de l’Europe.

Dans le reste de l’Europe, les pertes de crédit posent encore problème à deux entreprises sur trois (67 %), contre « seulement » 34 % en Belgique. Les retards de paiement entravent pour l’instant beaucoup moins la croissance des entreprises en Belgique (17 %) que dans le reste de l’Europe, où près de la moitié des entreprises (46 %) sont d’ores et déjà contraintes de revoir leurs objectifs de croissance.

Les entreprises belges réduisent leurs coûts et durcissent leur politique de crédit

Afin de protéger leur entreprise en prévision d’une récession économique, près de la moitié des répondants belges (45 %) prévoient de réduire leurs coûts tandis qu’un sur trois (33 %) se montre plus prudent en matière d’endettement.

Trois entreprises belges sur dix (28 %) prévoient de sécuriser plus rapidement les paiements, ce qui laisse présager un durcissement de la politique de crédit. Une tendance confirmée par d’autres éléments du European Payment Report 2020. Seulement 17 % des entreprises belges acceptent des délais de paiement plus longs pour éviter la faillite d’un client, soit moins de la moitié de leurs homologues européennes (35 %). Seule une entreprise belge sur trois (38 %) accepte des délais de paiement plus longs pour ne pas mettre en danger la relation avec le client. Elles sont deux sur trois (69 %) dans le reste de l’Europe.

« Les entreprises belges ne semblent plus avoir honte de réclamer leur argent. Une évolution qui tombe à point nommé, à l’heure où notre économie connaît une période difficile », réagit Christophe De Boeck. « Il importe que les entreprises belges gardent cette discipline tout en se montrant suffisamment solidaires. Si elles entendent sauver leur trésorerie, elles doivent aussi laisser un peu de latitude financière à leurs clients face à une menace de faillite. »

Comment les entreprises belges gèrent-elles les conditions de paiement ?
Comment les entreprises belges gèrent-elles les conditions de paiement ? - Source: European Payment Report 2020 (Intrum)

À propos d’Intrum

Avec une expertise remontant à 1898, Intrum est le leader du marché en matière de gestion de crédit. Nous aidons les entreprises à prospérer en prenant soin de leurs clients. En sa qualité de leader du marché, Intrum améliore les procédures de paiement, l’efficacité et la trésorerie des donneurs d’ordre.

Intrum compte environ 80 000 donneurs d’ordre dans 25 pays. Nos donneurs d’ordre sont actifs dans de multiples secteurs. Nous sommes spécialisés dans l’aide aux grandes entreprises et aux institutions financières qui ont d’importants volumes de créances. Notre portefeuille de donneurs d’ordre comprend aussi des dizaines de milliers de PME.

Intrum emploie environ 10 000 collaborateurs, qui aident nos donneurs d’ordre à prospérer en prenant soin de leurs clients, via quelque 250 000 contacts quotidiens. Nous aidons nos donneurs d’ordre à récupérer leurs paiements et nous aidons les individus et les entreprises à s’affranchir de leurs dettes.

En garantissant des flux de paiement durables entre les entreprises et les individus, nous jouons un rôle essentiel dans la société et nous contribuons à la santé de l’économie.

À propos du European Payment Report 2020

Intrum mène chaque année une étude sur le comportement de paiement et les perspectives d’avenir des entreprises : le European Payment Report. Avec près de 10 000 répondants dans 29 pays (560 entreprises pour la Belgique), ce rapport se révèle extrêmement fiable.

Cette année, l’enquête a été interrompue par la pandémie de coronavirus. Comme la moitié des répondants ont rempli le questionnaire après l’apparition du virus, le rapport contient d’intéressantes comparaisons pré et postcoronavirus.

Téléchargez le « European Payment Report 2020 »

Le «European Payment Report 2020» décrit l'impact des retards de paiement sur le développement de votre entreprise. Grâce à ce rapport, vous obtenez une vision claire du comportement de paiement des entreprises, des particuliers et des gouvernements belges.
 

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European Payment Report 2020
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