Les habitants de Knokke-Heist sont d’aussi mauvais payeurs que ceux de Molenbeek-Saint-Jean

Aussi étonnant que cela puisse paraître, Molenbeek-Saint-Jean et Knokke-Heist ont un point commun : plus d’un habitant sur dix n’y paie pas ses factures. À Molenbeek, parce qu’il ne peut pas ; à Knokke, parce qu’il ne veut pas.

Défaut de paiement en Belgique : Une question de volonté ou de capacité ?

On dénombre autant de cas de défaut de paiement à Knokke-Heist, la cinquième commune la plus riche de Belgique, qu’à Molenbeek-Saint-Jean, la deuxième commune la plus pauvre du pays. Un constat pour le moins interpellant.

Le pourcentage élevé de mauvais payeurs à Molenbeek-Saint-Jean est logique. Il s’explique par la pauvreté et l’important taux de chômage.

Force est de constater que de nombreux citoyens ont du mal à joindre les deux bouts et se trouvent à la fin de chaque mois face à un dilemme : quelles factures payer en priorité et lesquelles devront inévitablement attendre ? Nous les comprenons bien. Nos gestionnaires de dossier leur prêtent une oreille attentive et les aident à établir un plan réaliste d’apurement de leurs dettes.

Des revenus supérieurs ne garantissent pas un paiement ponctuel des factures

Tout le monde ne peut pas compter sur la compréhension de Guy Colpaert, managing director d’Intrum : « Nous nous montrons beaucoup moins compréhensifs vis-à-vis des gens qui ont les moyens de payer, mais qui trouvent normal de faire attendre leur fournisseur. »

Les habitants des dix communes les plus riches ont beau percevoir un salaire deux à trois fois plus élevé que celui des citoyens des dix communes les plus pauvres, Intrum constate malgré tout de nombreux cas de retard de paiement dans ces communes.

Pourcentage de mauvais payeurs dans les communes les plus riches & les plus pauvres :

Une mauvaise éthique de paiement met les entreprises belges en difficultés

Guy Colpaert avance deux raisons pour expliquer le pourcentage élevé de mauvais payeurs dans certaines communes nanties. À commencer par le laxisme. Les citoyens négligent le suivi des factures qu’ils reçoivent et ne considèrent le paiement comme urgent que lorsque la société de recouvrement entre en scène.

Deuxième raison : le paraître. Les gens font tout pour s’intégrer. Ils vont manger du homard sur la digue alors qu’en réalité, certains n’ont même pas de quoi payer leur facture d’énergie ou les factures scolaires de leurs enfants. Pour disposer d’argent liquide plus longtemps, ils paient délibérément en retard.

Rôle des retards de paiement intentionnels :

 

On observe essentiellement des retards de paiement intentionnels en Europe méridionale et en Europe centrale (dont fait partie la Belgique). L’Europe septentrionale et l’Europe de l’Est connaissent une meilleure éthique de paiement.

 

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Renseignez-vous sur le risque de défaut de paiement dans chaque commune !

 

Les entreprises belges sont "trop bonnes"

Un autre problème vient du fait que les entreprises belges n’osent souvent pas prendre des mesures pour récupérer l’argent auquel elles ont droit. Or une solution peut être trouvée en concertation, à l’amiable, au moyen - ou non - d'un plan d'apurement, sans l’intervention d’un avocat ou d’un huissier.

Seuls quelques dossiers de défaut de paiement traités par Intrum débouchent sur une procédure juridique.

Retard de paiement : Les PME sont les plus impactées

Les PME ressentent beaucoup plus les effets des paiements en retard. Près de la moitié des PME (SME) connaissent des problèmes de liquidité dus aux retards de paiement.

Quatre PME sur dix affirment que les retards de paiement des clients freinent la croissance de l’entreprise. Une sur trois estime même que les paiements en retard menacent la survie de l’entreprise.

 

Plus de statistiques sur les mauvais payeurs ?

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Vaste étude européenne sur le comportement de paiement